Cette année à Drusenheim, la traditionnelle veillée musicale a pris un relief particulier en faveur des enfants hospitalisés.
En effet, elle a marqué la fin officielle d’une semaine très largement consacrée « au temps autour de Noël ». Une fois encore, l’Orchestre d’Harmonie ALSATIA, l’orchestre des jeunes et la chorale Sainte-Cécile ont su émerveiller un très nombreux public. Celui-ci put également apprécier le talent de Thibaut FROEHLICH, le jeune organiste pour qui ce concert fut une première.
La Marche de Radetzky
Malgré sans doute un petit trac au début, il tint parfaitement son rôle dans l’accompagnement des chants et surtout dans les morceaux qu’il s’était réservés comme le Prélude de Kellner, un classique tout en nuances ou le Noël Suisse.
L’abbé Hyacinthe RADON fut heureux de saluer tant de monde et en rapport avec le but de l’association destinataire du plateau, évoqua la Sainte Famille.
Noël fut présent tout au long des deux heures de concert, sauf avec l’orchestre des jeunes sous la direction de Nicolas SCHIFF. Pour son morceau supplémentaire aux trois pièces figurant au programme, les jeunes musiciens gratifièrent l’assistance de l’incontournable de chaque concert du Nouvel An à Vienne, à savoir La Marche de Radetzky de Johann Strauss père.
Le public l’accompagna par des battements de main, puis de nombreux applaudissements. Ceux-ci furent chaleureux pour tous les morceaux joués ou chantés. L’Orchestre d’Harmonie sous la direction de Jean-Claude STOEFFLER démarra la veillée avec l’universel Douce Nuit et c’est encore par des chants de circonstance repris par l’assistance qu’elle s’acheva.
Semeurs d’Étoiles
Ce ne furent que des musiques religieuses pour la Nativité avec un peu de jazz ou d’autres évocations religieuses comme le Jubilate de Jacob de Haan pour faire ressurgir le passé de Waldkirch avec quelques notes de grégorien.
Pour sa part, la chorale sous la direction de Jérôme DIETRICH et toujours en français, interpréta des cantiques populaires, fit un tour de Noëls de provinces de France pleins de simplicité, avant de louer le profond silence de l’Hymne à la Nuit de Rameau.
Mais le moment le plus émouvant de la soirée fut l’intervention de Luc Dörr, président de l’association Semeurs d’Étoiles. En mots simples et touchants, il fit la genèse de ce mouvement, né il y a 20 ans déjà. Créée par le père Denis Ledogar, aumônier à Hautepierre, l’association oeuvre pour qu’à la souffrance des enfants hospitalisés, ne se rajoute pas trop la détresse financière de nombreux parents. Il donna quelques exemples concrets des actions menées par l’association. Le public a répondu, comme le dimanche précédent pour Madagascar 2000, très généreusement à l’appel à la solidarité pour diminuer la fragilité de ces enfants.
Publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 20/12/2013