La richesse de la musique folklorique mise à l’honneur

Pour leur dixième anniversaire, les « Druesemer Schpetz Buewe » ont offert samedi 26 octobre au Pôle culturel de Drusenheim un concert qui a ravi tous les mélomanes, venus de loin et bien entendu de Drusenheim et des environs.

Reprenant la tradition du groupe folklorique plus ancien avec des gilets rouges, présents dès l’après-guerre lors du messti ou depuis 1965 lors de la sortie des personnes âgées, Jean-Claude Kormann pour la coordination et Jean-Michel Peter pour la direction artistique avaient souhaité rester dans le même esprit. Mais en même temps, ils ont apporté quelques nouveautés, avec des gilets bleus, un nouveau nom, assez singulier, et surtout un répertoire plus large. La vingtaine de musiciens, tous (sauf un) membres de l’Harmonie municipale, forme un ensemble soudé et a répondu à l’attente de leur actuel directeur Mathieu Frey, qui assura également, avec humour, la présentation de la vingtaine de morceaux.

Avec un air de Paul Boistelle, l’Alsace n’a pas été pas oubliée et Drusenheim surtout pas

Le public, venu pour la musique folklorique populaire ou simplement amoureux de la vie associative, accompagna les airs de battements de mains et reconnut avec plaisir la complicité évidente entre les musiciens.

Après un premier morceau très agréable à l’oreille, suivirent nombre de polkas, de valses ou d’autres airs de danses, composés par des Autrichiens, des Allemands, des Tchèques avec des nuances de Bohême ou de Moravie. Une référence à la belle ville de Prague, une odeur de roses ( Rosenduft ), une valse des amoureux ont été les premiers temps forts. Kannst du Knödel kochen ? (sais-tu cuisiner des quenelles ?) d’Ernst Mosch permit à Michel de jouer avec un couvert comme avec des castagnettes. D’autres morceaux ont mis en valeur nombre de solistes ou de duettistes dans les instruments les plus variés. Il y a eu même de petites références à l’anglais avec My Dream de Peter Leitner ou à l’Espagne avec… Rot ist der Wein.

Composition entraînante

Avec un air de Paul Boistelle, l’Alsace n’a pas été pas oubliée et Drusenheim surtout pas. Furent évoqués ainsi Eugène Wengler qui dans le temps avait conduit le premier groupe à Limoges pour animer une semaine alsacienne ou Laurent Ostertag à qui hommage a été rendu dans une très belle polka qu’il avait arrangée. En « Zugabe », ce furent un bis, un ter et bien d’autres rappels encore. Parmi eux, la « Druesemer Polka » avec des paroles, un peu idylliques, de Jean-Michel Peter sur une composition entraînante de Nicolas Schiff que les aînés avaient entendu pour la 1re fois en 2016 lors de leur Journée annuelle.

Auparavant, en fin du programme officiel, Mathieu Frey fit jouer la marche das Feuer brennt weiter (le feu continue à brûler) pour marquer la pérennité de la musique folklorique.

Les applaudissements ont été nombreux, tant de la part du public pour les musiciens, que des musiciens pour leur directeur qui s’était fort impliqué et avait montré beaucoup de patience, aux dires de Jean-Claude Kormann.

Publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 05/11/2019

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