Samedi le 28 mai 2011, la Musique Municipale de Drusenheim a invité son public à un grand show au Gabion.
Ils furent plusieurs centaines à se rassembler dans la grande salle festive et personne ne regretta les quatre heures passées dans une ambiance chaleureuse. En témoigne le final où musiciens et danseuses se retrouvèrent debout sur les tables au milieu des spectateurs.
Une formule qui gagne
Paraphrasant un slogan du monde sportif, Gilbert LIESS, président délégué, et le comité de la Musique ont décidé de ne pas « changer une formule qui gagne »
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Pour leur fête d’été, ils ont à nouveau fait appel à l’orchestre Festival qui célèbre cette année son dixième anniversaire, sur le thème de « Feu et Amour Tzigane ». Fidèle à son concept, René DREGER, le directeur a présenté en première partie quelques morceaux de « Blosmusik » fort appréciés dans leur diversité et surtout par le talent de la vingtaine de musiciens. Les airs joués rappelèrent l’amour, la nostalgie, les paysages où furent introduits des cors des Alpes sur fond de décor suisse. Les artistes se révélèrent également facétieux comme les joueurs de trombone ou excellents chanteurs, tel l’accueil en dialecte qui fit entrer immédiatement dans l’ambiance.
Le dialecte fut présent tout au long de la soirée avec l’animateur humoristique Daniel qui délivra des blagues savoureuses, quelquefois grivoises, plus souvent politiques dont il expliqua le relativisme… Les airs connus de la Barcarolle d’Offenbach, du Beau Danube Bleu ou de la Valse n°2 de Chostakovitch furent quelques-uns des morceaux de la seconde partie où le concepteur du spectacle se transforma en « André Rieu », alors que les musiciens mirent leur talent au service de ces belles mélodies.
Comme une cerise sur le gâteau, le public put apprécier alors le talent des chanteuses du groupe, en solistes ou en duo, les fort jolies évolutions des sept demoiselles du groupe K’Danse dans leurs costumes variés et surtout la virtuosité pour un air de Csardas de l’excellente violoniste Farida.
Pour la troisième partie, la scène se transforma en décor et ambiance tziganes avec ses roues de roulotte, ses corbeilles en osier, alors que des flammes s’échappaient du fond de scène. En costumes typiques rouge et noir, vert et noir ou chatoyants, deux gitans se battirent pour les faveurs de la belle Esméralda, alors que la boule de cristal de la voyante révéla quelques-uns de ses secrets et de ses légendes.
Le déroulement des différents tableaux fut un véritable régal pour encore applaudir la violoniste, les chanteurs et chanteuses, les danseuses et les autres musiciens un peu en retrait et d’introduire des airs connus comme E Viva Espana, Gigi l’Amoroso, Lustig ist Zigeunerleben ou, en cette veille de la fête des Mères, Toutes les femmes sont belles.
Publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 30/05/2011.