Un concert de profs fort apprécié du public

Dans l’après-midi du dimanche 6 mars, nombreux étaient les auditeurs à se presser au Pôle Culturel de Drusenheim pour le traditionnel Concert des professeurs de musique, Alsatia et ACAL réunis.

L’initiative revint en 2015 à Olivier Saenger, alors nouveau responsable de l’École de Musique. Il était encore présent, mais dans la salle : depuis septembre 2021, il a laissé la « baguette » à Mathieu Fassel. L’ancien directeur a confié : « je connais la qualité de mes collègues : ils nous présenteront un excellent concert ». Ce qui fut le cas, avec des applaudissements nourris à l’issue de chacun de la vingtaine de morceaux, interprétés en solo, duo, trio, quatuor ou au complet avec les douze professeurs.

Mathieu Fassel, qui joue du tuba, dit son plaisir de se trouver pour la première fois au Pôle Culturel devant un public aussi nombreux et annonce un « voyage musical » à travers divers pays et cultures. Il ajoute : « les collègues partagent avec leurs élèves leurs talents, leurs exigences et leurs passions, mais aujourd’hui, c’est avec vous, public, qu’ils le font ».

Tout au long des 90 minutes, le public a découvert, outre le directeur, trois autres nouveaux professeurs, Sebastian au saxophone, Valerio à la flûte et Akéo au chant.

Le concert débute avec des Danceries de Claude Gervaise, airs du XVIe  siècle, avec Jean-Claude Stoeffler, le directeur de l’Alsatia à la trompette et Mathias Barlier au piano. À plusieurs reprises, ce dernier se fera vivement applaudir pour sa grande virtuosité. Mélangeant les périodes de création, suivront, entre autres, le seul concerto pour clarinette composé par Mozart, La Danse hongroise n° 1 de Brahms, inspirée d’un air populaire, puis au violoncelle, « accordé normalement », a-t-elle précisé, la Suite n° 5 de Jean-Sébastien Bach.

Au bonheur des initiés

Sur le grand écran, étaient affichés titre et compositeur du morceau joué et leurs interprètes du jour. Mais pour plus d’un, moins féru de musique, une petite appréciation supplémentaire aurait été quelquefois bienvenue. Viendront encore pour du pur bonheur : Tausig, der Kontrabandiste de Robert Schumann, la Sicilienne de Gabriel Fauré, Drei russische Lieder , sans interprétation vocale, du compositeur russe Glinka ou avec la belle voix de Akéo, le beau poème Abends am Strand de Heinrich Heine, mis en musique par Robert Schumann.

Avec la Vigüela du groupe Gotan Project, la musique sud-américaine a été mise à l’honneur.

Tous les musiciens réunis sur scène ont interprété pour la plus grande joie du public un standard de jazz Lazy River de Carmichel et d’Arondin, enfin Lola’s Mambo de l’artiste latin Juan Luis Guerra. Des morceaux bien entraînants, mettant encore en valeur des instruments comme les percussions, la guitare, l’accordéon ou le baryton avec le local et directeur de l’orchestre des jeunes Nicolas Schiff.

Publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 11 mars 2022

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