Portrait de musicien : Mathieu Frey

Découvrez l’interview de notre clarinettiste et directeur des Druesemer Schpetz Buewe Mathieu Frey.

Quand as-tu commencé la musique ?

Si mes souvenirs sont bons, j’ai commencé en septembre 1996, à l’âge de 10 ans. Depuis tout petit j’écoutais mon cousin jouer de la clarinette et mon père m’avais appris à jouer de la flûte à bec. Il m’avait montré les doigtés et je reprenais des airs sans savoir lire la musique.

Pourquoi as-tu choisi de jouer de la clarinette ?

À l’école de musique, il y avait une présentation d’instruments vers la fin de la 1ère année de solfège et on devait en choisir un pour l’année suivante. Je me souviendrai toujours que lors de l’inscription, Bernard Gless – musicien de l’harmonie – m’a dit : « Tes doigts sont trop petits pour faire de la clarinette et boucher les trous ». Mais en y repensant, il devait avoir le même problème que moi parce qu’il jouait de la clarinette Mib 🙂

Comment as-tu appris la musique ?

Au début on avait deux années de solfège avec les meilleurs profs de l’école de musique : notre très cher Gilbert Liess et son assistant Jean-Pierre Richter. Puis sont arrivés les premiers professeurs diplômés. Je m’ennuyais pas mal en 3ème année car nous étions regroupés dans une classe avec les débutants. Je passais mon temps à jouer à la Gameboy. Et puis sont arrivés Sabine Mathieu et son mari pour mes dernières années de solfège.

En parallèle j’ai pris des cours de clarinette avec une certaine Carole, c’était une drôle de personne qui mangeait toujours son sandwich pendant mon cours ! En 2nde année, est arrivée Ariane Stoll, une femme extraordinaire qui m’a réellement fait découvrir la pratique instrumentale et ça a matché !
Je bossais ma clarinette tout le temps, au moins deux heures par jour sans compter le week-end. Puis elle est partie parce que j’étais son seul élève. Je sais qu’elle a marqué beaucoup de personnes de l’harmonie mais pas uniquement par sa musique… :p

Quand as-tu rejoins l’harmonie ?

C’était en septembre 2001 sous la baguette de notre Maestro Vincent Heinrich. A chaque fois que Vincent dirige de nombreux souvenirs me reviennent (à chaque chef à ses mimiques). Allez, j’en lâche une :
Introduction de la Marseillaise trop molle : « Poua poau poua poua poua poua poua pouaaa… – C’est trop lourd ! – Faut jouer ça beaucoup plus léger : Pada papam pam pam pam paaaaam… »

Quel est ton rapport avec la musique folklorique pour avoir repris la direction des Schpetz Buewe ?

Avec mes parents, on allait souvent au Concours de pêche ou à la Fête paroissiale qui étaient animées par du folklore. Avec mes cousins on appelait ça la « Coopé Musique », surement parce-que Jean-Claude Kormann faisait passer sa discographie à la Coop quand il en était le gérant !
En intégrant l’harmonie, Laurent Ostertag m’a toute de suite proposé de jouer avec le folklore à la Journée des aînés. J’ai aussi accompagné plusieurs années un ensemble de danse polonaise avec lequel je suis parti faire quelques festivals en Pologne et en République Tchèque.
Et en l’An Grâce (parce que je ne me souviens plus de l’année), Jean-Michel Peter m’a proposé de reprendre la direction des Druesemer Schpetz Buewe.

Quels sont tes souhaits pour les Druesemer Schpetz Buewe ?

Je veux juste qu’on se fasse plaisir quand on se retrouver en répétition ou en concert. Il y aura certainement un concert l’année prochaine parce qu’on avait passé une superbe soirée en 2019 et je pense que les musiciens sont d’accord avec ça ! Le calendrier pour 2022 est déjà bien chargé, ça fait du bien après deux années très calmes.

Quel est ton meilleur souvenir à la Musique ?

J’ai beaucoup de beaux souvenirs… Il y a bien sûr les jumelages avec St-Léonard de Noblat, le concert du Centenaire ou encore l’été que l’on a passé à relooker notre ancien local de musique avec plusieurs musiciens.

Quel est le morceau que tu as le plus aimé jouer ?

Je me souviens de mon premier concert de Printemps avec Lord of The Dance que j’aimais bien jouer, mais j’avais surtout apprécié tout le programme du concert du Centenaire, en particulier West Side Story. Après, il y a plein de belles pièces dans nos armoires… (Vincent je t’aime).

Une anecdote, un souvenir à partager ?

La première cuite de Nico au rosé qu’il a volé à la Fête de la Musique ?
Plus récemment, le BIS du concert des Schpetz Buewe où nous avons joué la Löffel Polka. Pendant ses mesures de pause, Michel Mesner le soliste boit une bière devant l’orchestre et cette bière commence à circuler dans les pupitres. Tout le monde voulait boire un « schlouk » !
Elle arrive dans les mains de Nicolas Schiff qui la renverse dans un pot de fleur décoratif, provoquant les rires du public. Aux dernières nouvelles ces fleurs non jamais été aussi belles que depuis ce soir-là !

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